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^^6 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

de bonheur que le Théâtre- Français m'a donnés quel- quefois.

M. Réol part demain pour Berlin avec sept chevaux.

J'ai touché avant-hier 580 francs environ du gouverne- ment. J'ai 4 écus {2y^77 ^ 4) P^"^ P^^^ ^ compter du 24 mai. Voilà une de mes fautes : ma paresse et ma timidité me coûtent 30 fréd[érics'] et un écu par jour tant que je serai ici.

M. D[aru] me parla de me faire donner un fr[édéric] il y a un mois.

Faire, avant que de partir, le relevé de mes fautes.

1° avoir écrit à M. D[aru] sur l'affaire des bougies; il a raison, c'est suffisance.

Lundi 6 Juillet 1807.

Très jolie partie à Wolfenbuttel, donnée par Str[om- beck]. Nous partons à deux heures, madame et made- moiselle de Gri[esheim], mademoiselle d'Œhnhausen, madame de Str[ombeck], Str[ombeck], M. de Heert et moi. Je suis très bien à cheval et vêtu avec élégance. (Voici ce que j'entends et ce que je veux faire entendre : on peut porter un vêtement de cinq cents louis et n'avoir pas l'élégance, qui vient de la convenance de l'habit au caractère du jour, à la différence avec celui qu'on a porté la veille, etc., etc., chose importante pour un homme laid.)

La bonhomie de Heert. Ses anecdotes, qu'il raconte bien pour ce pays, font la conquête de Strombeck. Il est bonnement et ouvertement amoureux de Minette, il la suit partout et toujours, lui parle sans cesse, et très souvent à dix pas des autres, le plus souvent en français, avec l'air sérieux, pesant et sans grâce. Il a une figure ignoble, un

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