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SÉJOUR DE STENDHAL A BRUNSWICK 559

une mauvaise débutante, et pas de flexibilité, pas de progrès.

Pour en finir sur les femmes, leur dot. A peu près nulle, à cause des fiefs : mademoiselle d'Œhnhausen, fille d'un père qui a 30.000 livres de rente et qui fait valoir ses terres, aura peut-être 7.500 francs de dot (2.000 écus) ; madame de Str[ombeck] a eu 4.000 écus (4 x 3,877), elle en aura encore 1.500 ou 2.000 à la mort de sa mère. Le supplément de dot est payable en vanité à la cour. " On trouverait dans la bourgeoisie, me disait Str[ombeck], des partis de cent ou cent cinquante mille écus, mais on ne peut plus être présenté à la cour, on est séquestré de toute société où un prince ou une prin- cesse se trouve ; c'est affreux, "

Une femme allemande qui aurait l'âme de ^iKvk-ïï^iov^ beaucoup d'esprit, et la figure noble et sensible qu'elle devait avoir à dix-sept ans (elle en a vingt-neuf ou trente), étant honnête et naturelle par les moeurs du pays, n'ayant par la même cause que la petite dose utile de religion, rendrait sans doute son mari très heureux.

" Mais il était marié ! " m'a-t-elle répondu ce matin lorsque je blâmais les quatre ans de silence de l'amant de Corinne, lord... ^

Elle a veillé jusqu'à trois heures pour lire Corinne, elle la sent, et elle me répond : " Mais il était marié! " Voilà une femme que le mariage lierait.

Aussi, sans être jolie, trouvée même prude, sèche, par les petits esprits montés sur de petites âmes comme

^ Le nom de lord Nelvil a été laissé en blanc dans le ma- nuscrit.

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