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Page:NRF 11.djvu/57

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LES CAVES DU VATICAN 5I

Carola, et celle-ci, près de lui, accotée contre la table, déjà commençait de parler, lorsqu'un grand bruit se fits dans le corridor : la porte s'ouvrit avec fracas et cette femme parut, que Julius avait aperçue dans la voiture.

— J'en étais sûre, dit-elle ; quand je l'ai vu monter... Et Carola, tout aussitôt, s'écartant un peu de Julius :

— Mais pas du tout, ma chère. . . nous causions. Mon amie Bertha Grand-Marnier ; Monsieur le comte... pardon ! voilà que j'ai oublié votre nom !

— Peu importe, fit Julius, un peu contraint, en serrant la main gantée que Bertha lui tendait.

— Présente-moi aussi, dit Carola. . .

— Ecoute, ma petite : voilà une heure qu'on nous attend, reprit l'autre, après avoir présenté son amie. Si tu veux causer avec Monsieur, emmène-le : j'ai une voiture.

— Mais ce n'est pas moi qu'il venait voir.

— Alors viens ! Vous dînerez ce soir avec nous ?...

— Je regrette beaucoup*

— Excusez-moi, Monsieur, dit Carola rougissante, et pressée à présent d'emmener son amie. Lafcadio va rentrer d'un moment à l'autre.

Les deux femmes en sortant avaient laissé la porte ouverte ; sans tapis, le couloir était sonore ; le coude qu'il faisait empêchait qu'on ne vit venir ; mais on entendrait approcher.

— Après tout, mieux que la femme encore, la chambre me renseignera, j'espère, se dit Julius. Tranquillement il commença d'examiner.

Presque rien dans cette banale chambre meublée ne se prêtait hélas ! à sa curiosité malexperte :

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