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��AETERNAE MEMORIAE PATRIS
��Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé...
...Depuis, il y a toujours, suspendu dans mon front et qui me fait mal,
Délavé, raidi de salpêtre et suri, comme une toile d'araignée qui pend dans une cave,
Un voile de larmes toujours prêt à tomber sur mes yeux.
Je n'ose plus remuer la joue ; le plus petit mouvement convulsif, le moindre tic
S'achève en larmes.
Si j'oublie un instant ma douleur.
Tout à coup, au milieu d'une avenue, dans le souffle des arbres,
A travers le grondement d'une rue, que sais-je.
Ou dans une plainte lointaine,
A l'appel d'un sifflet qui répand du froid sous des hangars.
Ou dans une odeur de cuisine, un soir.
Qui rappelle un silence d'autrefois, à table —
Amenée par la moindre chose.
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