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LA JEUNESSE d'iBSEN 79

avec ses frères, et ne les taquinait pas. Il s'abtenait de prendre part à leurs jeux et volontiers les critiquait ; on ne sentait, même quand il se moquait, aucune méchanceté dans ses paroles. ^

Dans son réduit, sa " salle d'études ", il lisait, ou regardait les images dans de vieux livres. C*est évidemment un souvenir de Venstoeb, cette réplique de Hedvig, là qui Gregers, dans le Canard sauvage^ demande si elle lit les livres qu'elle trouve chez son père : " Oh oui, quand je peux, mais la plupart sont en anglais, et je ne les comprends pas. Alors je regarde les images. 11 y a un très gros livre, qui s'appelle Harrysons History of London ; il a cent ans, bien sûr ; et il y a dedans une telle masse d'images. En tête, est représentée la mort avec un sablier, et une jeune fille. Celle-là est vilaine, je trouve. Mais après, il y a toutes les autres images, avec des églises, des châteaux, des rues et de grands bateaux qui vont sur l'eau. " Et il s'amusait à dessiner lui-même des images au crayon, ou à les les peindre à l'aquarelle. Il lisait surtout les sagas des rois de Norvège, et la Bible, puis il peignait sur carton, en brillants costumes, les personnages dont il avait lu l'histoire, les découpait, et les fixait

reproduit Henrik Jaeger : Henrik Ibserty et literart li<vsbillede, 1828- 1888. Les citations d'une lettre de Madame Stousland lui sont empruntées.

1 Verdens Gang^ 19 mai 1903, article non signé, mais fait à l'aide de renseignements qui proviennent, paraît-il, de Madame Stousland.

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