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896 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

��LES HASARDS DE .LA GUERRE, par Jean Fariot (Georges Crès).

Une concurrence obstinée empêcha ce roman de remporter dernièrement le grand prix de littérature dont TAcadémie dispose chaque année, depuis trois ans, pour récompenser une œuvre d'importance. La distinction ne lui en demeure pas moins acquise, moralement, puisqu'il fut proposé, avec beaucoup d'éloges, par la commission chargée de discuter et d'évaluer le mérite des candidats. N'ayons donc point scrupule de le juger avec sévérité. Son auteur, qui y défend les privilèges d'une classe supérieure, ne saurait d'ailleurs contester que les hautes dignités n'entraînent de grandes servitudes.

La première fois, le grand prix de littérature fut décerné à M. André Lafon pour son roman V Elève Gilles dont le principal mérite se trouvait, en effet, d'être l'ouvrage d'un bon élève. Je crains que celui-ci ne soit pas d'une autre qualité, bien qu'il manifeste un tempérament plus fort et plus volontaire que celui de M. André Lafon. Mais, alors que ce dernier ne parais- sait guère qu'un bon élève en morale spiritualiste, M. JeaRj Variot serait plutôt un excellent élève en politique nationaliste Puisqu'il nous parle (page 155) de l'obéissance due à Personne Royale; puisqu'il fait de cette obéissance une ai vertus héréditaires de son héros, il nous faut bien, si nous voulons pas ignorer une des principales composantes de l'espri qui anime son livre, le compter parmi les hommes d'un part que nous connaissons. D'ailleurs, cela, que nous constatons sai vouloir ici en juger, explique bien des côtés de la réussit jusqu'où s'éleva ce roman.

Il importe même de signaler cette position politique l'auteur parce que vraiment, au point de vue littéraire le ph strict, elle domine et commande son livre. Celui-ci n'est que roman d'une idée, d'une idée de M. Jean Variot — à savoir J

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