Page:NRF 12.djvu/11

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

RIMBAUD '

��PREMIÈRE PARTIE

��" Apprécions sans vertige retendue de mon innocence. "

A. R.

��Rimbaud commence par la colère et par l'injure. De son âme, c'est ce qui vient d'abord à notre rencontre. C'est ce qu'il nous faut essuyer d'abord, si nous voulons nous approcher de lui. Impossible de le comprendre si l'on hésite devant ce flot d'insultes, si l'on tâche de le tourner. Car, ainsi qu'un grand fleuve s'annonce jusqu'en pleine mer par de la boue, Rimbaud est naturellement précédé par cet immense salissement.

Rimbaud n'était pas seulement irritable ; il n'y avait pas seulement à craindre de lui donner quelque motif

^ La longueur de cette étude nous oblige à ne pas la donner ici dans son intégrité. On la trouvera complète dans le volume de lettres et d'ébauches inédites de Rimbaud que les éditions de la Nowvelle Renjue Française se proposent de publier prochainement. Elle lui servira de préface.

�� �