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Page:NRF 12.djvu/155

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NOTES 149

Alors, par une admirable invention, où se mêlent le tragique et le bouffon, Turelure, héritier du nom et des biens des " Coûfontaine, parle au nom de la vieille race ; c'est lui mainte- nant, à demi-dupe de lui-même, qui crie : Coûfontaine^ adsum. Et Sygne ne peut résister à l'appel ; elle ne voit plus quel est celui qui le profère, elle se lève pour obéir au cri de guerre.

Turelure. — ...Coûfontaine ! Coûfontaine ! M'cntends-tu ? Eh quoi ! tu refuses ! tu trahis !

Lève-toi, quand tu serais déjà morta ! c'est ton suzerain qui t'appelle ! Eh bien, tu fais défection ?

Lève-toi, Sygnc ! lève-toi, soldat de Dieu ! et donne-lui ton gant,

Comme Roland sur le champ de bataille, quand il remit son poing à l'Archange Saint Michel..

Lève-toi et cris : ADSUM. Sygne ! Sygne !

{Enorme et railleur au-dessus d^elle)

COÛFONTAINE, ADSUM ! COUFONTAINE, AD- SUM !

{Elle fait un effort désespéré comme pour se lever et retombe),

Turelure, plus bas et comme effrayé. — COUFONTAINE, ADSUM.

{Silence.

Il prend le flambeau et fait passer la lumière

devant les yeux qui restent immobiles et

fixes. Le rideau tombe ^

Cette fin nouvelle, on le voit, s'accorde mieux avec le caractère de Sygne, " soldat de Dieu ". Et dès lors il ne convient pas de rechercher, si elle est plus ou moins favorable que la

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