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1036 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

��Donogoo-Tonka et Lamendin font enfin connaissance

��Nous ne retrouvons pas Donogoo-Tonka sans émotion, sans surprise. Au poteau de la place s'est substitué un mât très altier, pareil à un mât de navire et qui porte une oriflamme.

Les constructions du pourtour se sont bien modifiées. Le Donogoo Central Bar forme maintenant une assez vaste taverne. Le comptoir est au fond. Il y a des tables à l'intérieur et sur la terrasse qu'ombragent un vélum et deux petits arbres. Une vingtaine de buveurs l'animent.

Le Central Bar doit soutenir la concurrence du Café de Paris, qui s'est installé dans un baraquement tout neuf, sur le même côté de la place, et qui, cela se sent, vise au bon ton. Mais on est plus libre au Central Bar, mieux à l'aise, et la chose a son prix.

Le London a Donogoo-Tonka' s Splendid Hôtel n'a guère conservé que son nom. Du moins la structure pre- mière en a disparu sous les remaniements. C'est im édifice de bois de deux étages, percé de nombreuses fenêtres étroites. Deux colonnes de bois peint encadrent la porte. L'enseigne se déploie sur toute la façade. A la mention :

Proximité immédiate des champs d'or

s'est ajoutée celle-ci :

Le plus ancien établissement de Donogoo-Tonka.

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