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Page:NRF 13.djvu/370

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362 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Et un oiseau sans plumes sauta dessus comme une puce sur une joue

Chantant aigrement le réveil des choses et des êtres.

Adieu... Déjà, Racket ?...

Dis au chauffeur d'arrêter...

Le jour pénètre dans la rue des Rosiers. '

Derrière une vitre sale un vrai buisson ardent,

Racket porte à ses lèvres peintes un sifflet d'argent.

Un rideau qu'on agite, une porte qui s'ouvre...

Ne te fâche pas, bel Hébr^ti qui couvres sa retraite,

Je ne suis pas jaloux, laisse seulement le chrétien faire encore une fois

Un péché chrétien

En regardant la soie

Vivante de ses bas.

C'est aujourd'hui samedi, jour du Sabbat,

Racket en long manteau d'hermine fermé d'épines, ô roses qui se fanent !

Racket qu'un vice retrouvé fait illustre entre les cour- tisanes.

Racket entre les bras d'un maître aux cent visages,

Racket sans konte, prudente et sage.

Racket toute nue, au lit, au bain, en scène.

Racket impure, Racket avec son singe. Racket obscène,

Dans leur vermine et dans leur fange,

beauté, comme eux va te laver et va te reposer des ignobles éckanges!

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