Aller au contenu

Page:NRF 13.djvu/57

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

PALMES 49

Uor léger quelle murmure Sonne au simple doigt de l'air, Et d'une soyeuse armure Charge l'âme du désert. Une voix impérissable Qu'elle rend au vent de sable Qui l'arrose de ses grains, A soi-même sert d'oracle, Et se flatte du miracle, Que se chantent les chagrins.

Cependant qu'elle s'ignore Entre le sable et le ciel. Chaque jour qui luit encore Lui compose un peu de miel. Sa douceur est mesurée Par la divine durée Qui ne compte pas les jours, Mais bien qui les dissimule Dans un suc oie s'accumule Tout l'arôme des amours.

�� �