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Page:NRF 13.djvu/575

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LE PÈRE HUMILIÉ 5^7

Il n'y a pas de résignation au mal, il n'y a pas de rési- gnation au mensonge, il n'y a qu'une seule chose à faire à l'égard de ce qui est mauvais, et c'est de le détruire !

Et c'est pourquoi je déteste tant cette chose que vous savez, et qui me sépare de vous.

Parce qu'elle est la grande étouffeuse, parce qu'elle est la grande endormeuse,

Parce qu'elle voudrait rendre intangibles toutes ces idoles humaines et lier éternellement les vivants avec les morts.

Comme si ce que la force et la ruse ont fait, la force avec la ruse ne pouvait pas le défaire ! Comme si c'était sacré et oint de Dieu, toutes ces larves autrichiennes !

Ce n'est pas assez d'avoir vu un seul jour toutes ces longues faces blafardes, vous voudriez les rendre éternelles !

Et c'est pourquoi tout mon cœur est avec cette Italie qui se réveille et qui aspire à la forme qui lui est natu- relle.

Et qui estime qu'elle est assez grande pour avoir soin de ses propres affaires sans tous ces étrangers, et qui ne supporte plus sur sa chair vivante

Ces choses mortes qui n'ont raison, ni ordre, ni nécessité,

Et c'est vous que je vois devant moi comme l'avenir et comme la jeunesse, qui vous rangez avec les morts contre les vivants !

ORIAN. — Je ne suis pas un Autrichien. Mon père est mort en se battant contre eux. Et quant à tous ces princes dont vous me parlez.

Qu'ils se débrouillent avec leur Révolution, avec tous ces gens dont vous êtes tellement sûrs qu'ils vivent et toute cette semence de députés.

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