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Page:NRF 13.djvu/825

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LA RÉOUVERTURE DU
VIEUX COLOMBIER


En octobre 1913, le Vieux Colombier se mettait au travail.

On a d’abord souri de ses efforts… Nous avions nous-mêmes le sentiment profond de notre insuffisance au regard de la tâche à laquelle nous commencions de dévouer notre vie. Mais nous travaillions, jour et nuit, sans relâche, regardant devant nous notre idéal grandir. C’est à la continuité de notre labeur, puis à sa qualité qu’on eut à rendre justice.

La ferveur, le dévouement, une certaine insouciance des dangers à courir, avaient inspiré notre élan. Des amitiés sérieuses, groupées autour de nous en nombre grandissant, l’avaient affermi, soutenu. En mai 1914, l’heureuse réalisation d’une comédie de Shakespeare, la Nuit des Rois, fit entrer le Vieux Colombier dans la notoriété.

Août 1914 disperse aux armées ou dans les services de guerre les jeunes hommes de notre maison. Tout paraissait fini. C’est alors que commence à vivre, de sa