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862 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Les deux amis se rendent d'abord place du Tertre. Nous les voyons qui pénètrent chez Bouscarat. Ils y trouvent trois ou quatre camarades qui sont de loisir. Lamendin les interroge avec bienveillance siur leur santé, leurs occupations et leurs projets.

Il leur demande s'ils ne s'ennuient pas, si Montmartre n'est pas un peu étroit, la place du Tertre un peu égale.

Que penseraient-ils d'un voyage.,, au Brésil ? Traversée magnifique ! Les rades ! Les villes ! Les fleuves ! Les forêts ! Donogoo-Tonka !

« L'argent ? Ne vous en souciez pas ! Puisque l'on vous invite !... Et dépêchez- vous d'accepter, car les places seront bientôt prises. »

Vraiment, ils n'ont pas d'objections préparées. Et ils n'espèrent pas en découvrir, à cause de la chaleur et de la fatigue. Pourquoi faire des façons ? Ils acceptent.

Les voici qui sortent de chez Bouscarat à la suite de Lamendin et de Lesueur.

Tous franchissent le seuil de Spielmann.

Lamendin avise quelques âmes désœuvrées et peu défendues qu'il a tôt fait de réduire.

La petite troupe s'augmente. Les premières recrues travaillent elles-mêmes, par leurs propos et leur seule présence, à la capture des autres.

Un rassemblement général des Pionniers se fait dans le jardin de chez Catherine. On apporte des pichets et des verres. Lamendin prononce quelques mots. Les Pion- niers boivent quelques verres.

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