Aller au contenu

Page:NRF 13.djvu/961

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Notes 9S3

Une telle place n'est sans doute pas la première dans la prose française, elle reste considérable, elle mérite que Flaubert demeure pour les écrivains d'aujourd'hui autre chose encore qu'un maître, — le bon ouvrier, le Patron.

ALBERT THIBAUDET

��NOTES

RÉFLEXIONS SUR LE ROLE ACTUEL DE L'INTELLIGENCE FRANÇAISE.

Est-il permis à un ami et fondateur de la revue, qui ne lui a jamais ménagé son concours, mais qui lui revient trop changé pour la suivre aujourd'hui dans toutes ses démarches, de proposer à l'attention de ses lecteurs quelques réflexions personnelles sur les derniers articles de son directeur ? J'ai signé, et l'un des premiers, le manifeste du « Parti de l'Intel- ligence ». Avec une modération à laquelle je rends hommage, Jacques Rivière, dans le numéro de Septembre, l'a présenté discuté, critiqué. Je suis l'un de « ces messieurs » dont il parle, l'ami pourtant, je le répète, de sa revue, de ses lecteurs. . . et son ami. S'il tient à y voir clair, ce que je ne mets pas en doute, il ne saurait me refuser le droit de préciser ici mon point de vue, ni de contrarier le sien.

Il s'accorde avec nous, signataires du manifeste, sur le principe essentiel : primauté de l'intelligence. Celle-ci est pour lui « d'abord, le moyen de distinguer ce qui est de ce qui n'est pas. » Nous n'avons pas dit autre chose. Cette primauté, ajoute-t-il, appartient en droit, en fait à la France. C'est exactement notre thèse. Le monde entier a intérêt à la restauration de l'esprit français, ferment, moteur, ani- mateur de la seule civilisation qui nous regarde, non celle des Chinois, des Incas, des Hindous, mais celle des Occiden-

�� �