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Page:NRF 14.djvu/23

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SAMUEL BUTLER I7

Son loyer était de 575 francs en 1864, et de 900 francs à partir de 1898. Butler habita ClifFord's Inn jusqu'à sa mort, c'est-à-dire pendant près de 38 ans.

A partir de son retour à Londres, il se consacra entiè- rement à ses travaux, en sorte que, pour raconter sa vie, il suffit de raconter l'histoire de ses travaux. Disons cependant qu'il ne vécut pas constamment à Londres. Presque tous les ans il alla faire une excursion ou un séjour en Italie. Il y allait généralement par la Belgique, la vallée du Rhin et la Suisse, et ce fut surtout dans le Tessin, dans la région des lacs et dans les hautes vallées du Piémont qu'il séjourna. Il passa aussi une grande partie des années 187 4- 1875 au Canada, à Montréal, où il fut obligé d'aller pour ses affaires. Notons encore : quelques visites à Langar, quelques courtes excursions sur la côte française (Dieppe, en 1866) et deux visites à Down, chez Charles Darwin. Cela pour la période 1 864-1 877.

Résolu à acquérir la technique du peintre, il suivit les cours de plusieurs ateliers, et notamment de l'atelier Heatherley. Du reste, dès son arrivée à Londres, il se mit à peindre un petit tableau Prières en famille (aujourd'hui dans la Collection Butler, à Cambridge). C'est une scène d'intérieur à neuf personnages. L'exécution est d'un amateur, mais l'intention et la puissance satiriques de la composition sont très remarquables.

L'année 1865 fut particulièrement féconde : non seulement il travailla à sa peinture avec acharnement mais il écrivit un certain nombre d'articles : une révision de Darwin chez les Machines, des essais satiriques (les Banques Musicales, le Monde des non-nés) qui devaient plus tard entrer dans Erewhon, et Lucuhratio Ehria, autre

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