Page:NRF 14.djvu/651

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

645

��SI LE GRAIN NE MEURT (•>

��m

��Lorsque en 1900 j'abandonnai La Roque, pour les rai- sons que je dirai plus tard, je renfonçai tous mes regrets, par crânerie, confiance en l'avenir^ que j'étayais d'une inutile haine du passé, où se mêlait passablement de théorie ; on dirait aujourd'hui : par futurisme. A dire le vrai, mes regrets furent sur le moment beaucoup moins vifs qu'ils ne devinrent par la suite. Ce n'est point tant que le souvenir de ces lieux s'embellisse : j'eus l'occa- sion de les revoir et de pouvoir apprécier mieux, ayant voyagé davantage, le charme enveloppant de cette petite vallée dont, à l'âge où me gonflaient trop de désirs, je sentais surtout l'étroitesse et le ciel trop petit sur les arbres trop grands ainsi que dira Jammes dans une des élégies qu'il y composa.

(1) Voir la Nouvelle Revue Française du i" Février et du 1" Mars 1920.

�� �