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Page:NRF 14.djvu/751

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NOTES 745

de reporter sur une autre littérature l'erreur dont on vient à peine de se défaire. Car enfin la même illusion nous va présenter ces pro- cédés où ils ne sont pas.

M. Albalat justement nous recommande de fréquenter les écri- vains chez qui l'effort pour « faire de l'art » est visible. « Rousseau, dit-il, que l'on peut prendre sur le fait... »; et je me défie. Mais « En tête des auteurs qui nous laissent voir leurs procédés, chez lesquels on distingue les artifices de structure, il faut placer Homère» (i). L'illusion a joué.

« Ce qui m'étonne, dit encore Brunetière, c'est qu'on se soit laissé prendre à cette rhétorique ». Mais il parle de Baudelaire (2).

��L'erreur exotique ainsi n'est qu'un aspect peut-être, et le plus innocent, d'une illusion qui se peut attacher à toute œuvre littéraire,

mais dont il suffisait ici de reconnaître, sur quelques poèmes du Che-King, la trace et la direction.

JEAN PAULHAN

��L'ŒUVRE DES ATHLETES de Georges Duhamel au Théâtre du Vieux-Colombier.

La nouvelle pièce de Duhamel est à la fois une farce, une comédie de mœurs, une comédie de caractère. En tant que comédie de mœurs, elle se propose de peindre tour à tour la petite bourgeoisie de notre époque et certains milieux littéraires qui sont pour la littérature une sorte de Bourse aux pieds humides.

Enfin, elle n'est pas sans évoquer, par endroits, ces charmantes légèretés de la comédie shakespearienne, que Musset déjà fit passer dans notre langue, jeux du poète à la barbe du dramaturge.

(1) A. Albalat : Vart d'écrire enseigné en vingt leçons, pp. 24 et 27.

(2) et précisément de ce qui, dans Baudelaire, n'est pas rhétorique, et de la Beauté ou de Vinvitation au voyage plutôt que de Don Juan aux Enfers. Mais tout ceci a déjà été dit.

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