Page:NRF 14.djvu/791

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LE CIMETIÈRE MARIN *]S$

Ils ont fondu dans une absence épaisse. L'argile rouge a bu la blanche espèce. Le don de vivre a passé dans les fleurs ! Où sont des morts les phrases familières, L'art personnel, les âmes singulières ? La larve file où se formaient les pleurs.

��Les cris aigus des filles chatouillées.

Les yeux, les dents, les paupières mouillées,

Le sein charmant qui joue avec le feu.

Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent.

Les derniers dons, les doigts qui les défendent.

Tout va sous terre et rentre dans le jeu !

Et vous, grande âme, espére:(^-voiis un songe Qui naura plus ces couleurs de mensonge Qu'aux yeux de chair l'onde et For font ici ? Chantere^-vous quand sere:^ vaporeuse ? Alle:(, tout fuit I Ma présence est poreuse, La sainte impatience meurt aussi !

��Maigre immortalité noire et dorée. Consolatrice affreusement laurée. Qui de la mort fais un sein maternel. Le beau mensonge et la pieuse ruse ! Qui ne connaît, et qui ne les refuse. Ce crâne vide et ce rire éternel ?

�� �