UNE TACHE AU BLASON 797
un jour — la Dame consentira à me recevoir en votre présence ?
Tresham. — Dès que je connaîtrai sa décision, et de quelque côté qu'elle incline, un message ira vous en porter la nouvelle.
Mertoun. — De quel fort lien vous m'attachez à vous. Monseigneur ! Adieu, jusqu'à ce que nous repre- nions, — j'ai confiance que nous le reprendrons — un entretien que rien ne pourra plus rompre.
Tresham. — Qu'il en soit ainsi !
Mertoun. — Vous, Madame, vous, Monseigneur, recevez mon humble salut.
GuENDOLEN et AusTiN. — Merci !
Tresham. — Entrez, vous autres.
{Les Serviteurs entrent, Tresham escorte Mer^ toun jusqu'à la porte du château.')
AusTiN. — Convenez que j'ai du moins un avantage sur ce Comte ! Il ne me suffirait pas, à moi, d'avoir l'amitié du frère de ma Dame pour me tenir assuré d'elle ! Et plutôt je voudrais dire : « Parlez-lui de moi, dites- moi si elle sourit à mon nom, obtenez qu'elle m'ac- cepte, et ensuite, si elle m'accepte, essayez de me la refu- ser, vous et le monde entier, et vous verrez !
Guendolen (ironique). — Vraiment, ami Austin,vous emploieriez ce fier langage ? quel dommage que je fusse votre cousine, promise à vous depuis l'enfance, et que tant d'ardeur soit gaspillée ! Savez-vous que vous parlez raisonnablement aujourd'hui ? Le Comte est fou.
AusTiN. — Voilà Thorold. Dites-lui cela !
Tresham {rentrant^. — Maintenant, parlez, parlez ! Que dites-vous de lui ? N'est-il pas ? que dites-vous ?
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