817 UNE TACHE AU BLASON
culte, de sa confiance... Et tout ceci il le savait depuis tongen,ps,il l'avait toujours prévu... Alors dites-tno, est ce qu'un tel amour (mettons à part le notre), qm se contente de son petit loyer de jeunesse qui sait quil devra se retirer un jour, que l'arrière-plan est la place qui lui convient, est-ce qu'un tel amour, si détache, ne dépasse pas tout l'amour du monde ?
MiLDRED. - Pourquoi me dites-vous tout cela i Tresham. - Mildred, voici pourquoi : oli ! non, je ne puis parler encore. 11 y a tant de choses que dans cette hâte je ne vous dirais pas. Chaque jour, chaque heure, Mil- dred, tisse son fil léger comme la soie entre vous et ce être qui vous est lié parla naissance ; bientôt ces légers fils ont composé une trame qui recouvre et vous cache sa vie quotidienne, ses espérances, ses rêves ses crain- tes tout ce qui est elle. Alors vous vivez lun près de l'autre, et si loin l'un de l'autre pourtant!
Dois-je à présent écarter ce voile, Mildred, de.hirer, rompre de mes mains, ce doux et palpitant mystère qui faisait ma sœur sacrée à mon côté ? Parlerai-je ? ou ne parlerai-je pas? Mildred. — Parlez ! .,.-.•
Tresham. - Je le ferai donc. Y a-t-il une histoire que les hommes (n'importe quel homme) pourraient raconter de vous, et que vous cacheriez de moi ?
Te ne croirai jamais que le mensonge puisse effleurer cette lèvre. Dites-moi donc : « Une telle chose n existe pas », et je vous croirai. Je vous croirai, moi qm tiens en défiance la terre entière, où vivent des hommes meilleurs que moi, et des femmes comme je vous suppose. Repon- dez-moi. (Aprè^marrët.)
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