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Page:NRF 14.djvu/837

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UNE TACHE AU BLASON 83 1

Tresham. — Pouvez-vous rester ici pendant que je vais aller chercher du secours ?

Mertoun. — Ohl Restez av,^ec moi ! J'étais un enfant, et je vous ai gravement offensé, et je ne le savais pas. Sur mon honneur, je ne le savais pas ! Une fois mon tort connu, j'ai cherché la meilleure manière de le réparer : je pensais que c'est celle que j'avais choisie. Ma vie... vous voyez combien c'était peu de chose, cette vie que vous venez de me prendre ! Si j'avais choisi l'autre voie, c'est qu'elle me paraissait la meilleure pour elle et pour vous. Vous en avez décidé autrement. Puissé-je avoir une infinité de vies à vous offrir au lieu de celle-ci seule ! Et maintenant, instruisez-moi, réflé- chissez : pouvez-vous, de ces minutes qui me restent, tirer ma réparation ? Car je veux vous arracher, si j'ose dire, votre pardon, avant que je meure.

Tresham- — Je vous pardonne.

Mert.oun. — Pesez bien ce grand mot ! Car, s'il est vrai que vous me pardonniez, j'espérerai pouvoir vous parler.,, de Mildred 1

Tresham. — Mertoun, la précipitation et la colère nous ont trahis. Ce n'est pas vous qui deviez m'ap- prendre que vous êtes jeune, inconséquent, mal fait pour répondre du passé ! Puisse votre pardon être aussi ample que le mien !

Mertoun. — Ah 1 Tresham^, qu'un coup d'épée et une goutte ou deux de sang aient ainsi tout changé i Mais c'était ma peur de vous, ma passion pour vous (quelle passion que celle d'un adolescent pour un homme de votre sorte Q qui m'ont perdu ! Je rêvais de vous, vous le seigneur accompli, le gentilhomme fêté

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