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Page:NRF 15.djvu/182

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17e LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Louis a aimé son royaume comme François aimait la Pauvreté.

C'est cela pour l'éternité qui est son droit et qui est sa chair et qui est son épouse et cette tête sur son sein.

On peut tout lui demander excepté de cesser de lui faire du bien.

Et tout cela qui en lui n'était pas fait pour elle et qui était capable de mourir.

Tout cela qui lui était inutile et qui n'était pas fait pour la sauver et pour la défendre et pour la chérir.

Tout cela qui était autre chose que Dieu et dis-tu que tu t'en lasseras jamais ? cette source éternelle de la joie I

C'est cela qu'il est insupportable de consen^er plus longtemps si vainement à soi seul en ce lieu qui est ailleurs que sur la Croix !

Ce qu'elle ne peut pas donner, c'est lui qui le don- nera à sa place,

C'est lui qui sera en Dieu la consommation et la couronne resplendissante de la race,

L'Ascension de la qualité française et cette lumière de l'intelligence qui lui est propre sur sa face,

Le Roi puisé de par le droit héréditaire dans le sol même, la fleur mâle puisée par le mérite dans la Grâce 1

Car il y a bien des roses dans les jardins de Tou- raine, il y a bien des giroflées sur le vieux rempart de Senlis,

Mais c'est lui seul qui réalise le blason et qui est devenu le Lys !

Ce qui était ce printemps délicieux jadis, ce qui était ce mystérieux automne.

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