Page:NRF 15.djvu/301

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

BEAUTÉ, MON BEAU SCUCI 295

je veux dire une promesse formelle écrite, ou quelque chose qui en soit l'équivalem.

— CeLi ne vous regarde en aucune façon.

— Je vous demande pardon, cela me regarde. Car s'il n'a pas fait cette promesse, je reste seul maître du. terrain, et alors je ne vous demande plus si vous m'acceptez ou non ; je vxdus demande de nommer Le jour de la cérémonie.

— Vous êtes grossier et ridicule ! Comment n'avez- vous pas honte de la conduite que vous avez tenue avec moi, et des paroles que vous venez de dire ?

— Ah 1 votre première riposte était meilleure, et si bonne, même, qu'il était impossible que vous trouviez mieu^.. Comment aurais-je honte du moment que je sais que je peux rendre heureuse la personne que j'aime? Que je peux débarrasser sa route de tous les obstacles ? Lui ôter tous les soucis matériels qui k tourmentent ? Et lui donner une position et un nom que beaucoup d'autres femmes ont désirés, et désirés en vain ?

— Je sais : vous avez toujours votre argent sur les lèvres, et quand vous marchez on l'entend sonner dans vos poches.

— Est-ce que je parlais d argent tout à l'heure ? Je TOUS disais ce que je pouvais faire pour la femme que j'aime. Oui ou non, vousa-t-il promis le mariage? Car, s'il n'est plus là, même si vous me dites non maintenant, je sais que vous serez à moi. Dites-moi non, et la pour- suite recommencera ; elle diuera des mois, des années s'il le faut, mais vous savez comment elle finira. Eh bien, vous l'a-t-il promis ?

Elle le regarda dans les yeux, et vit avec quelle

�� �