ment en souriant de ses atteintes. Soutenez-moi. Je vous ai bien souvent conduits ; à votre tour, vous, portez-moi ; oh ! déjà je vous remercie.
- L'extérieur du monument funèbre dont on verra l'intérieur à la scène suivante. — Il forme terrasse, et c'est sur cette terrasse que se tient Cléopâtre entourée de ses femmes.
Cléopatre. — Oui, Charmion ; c'est pour n'en plus sortir, que nous nous sommes enfermées ici.
Charmion. — Ayez bon espoir. Madame.
Cléopatre. — Non, je ne connaîtrai plus l'espoir, Charmion. Je ne tiens plus pour bienvenu que le terrible, et les consolations me font horreur. Notre douleur, pour s'assortir au mal qui l'a causée, ne sera jamais trop immense.
Cléopatre (à Diomède). — Quoi ! Serait-il mort ?
Diomède. — La mort plane sur lui, mais il respire encore. Ses gardes vous l'amènent ; le voici.
Cléopatre. — O Soleil, incendie ton axe, consume ton support, disparais, abandonne à l'obscurité le rivage inconsistant du monde. Antoine ! Antoine ! Antoine !