Aller au contenu

Page:NRF 15.djvu/514

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

508 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Oui, j'aimerais avoir en îiion petit ménage

Une retraite oii se ferait h miel. Les abeilles iraient butiner sons le ciel Aux acacias bordant la route du village, Et reviendraient ici l'amasser en requoi.

Ainsi se fait sans quon y pense. Pourvu que l'on ait su garder par dei'ers soi

Un coin de paix tranquille et coi.

Le miel de la douce sapience.

Et maintenant, écoute une chose, mon fi :

« As-tu trouvé le miel, prends-en ce qui suffit. »

��UN DEPART

(Ici le bon ménager se souvient d'une rencontre faite la veille au cours de sa petite promenade.)

J'ai fait hier rencontre au pont Du Claude et de sa Toi non. Habillés qu'ils étaient de leurs dimanches. Moi d'abordée f hésitai quelque peu Et ne les reconnus que passé la Croix-blanche.

Elle, rouge comme le feu, Verbiageant , frétillant, ne se tenait pas d'aise Et dansait presque, ainsi qu'un coq sur de la braise. Lui, l'air naïf et faraud. Suivait d'un pas relevé son élue. Et portait sur l'épaule, — il est puissant ribaud — Une malle à bandes poilues.

�� �