510 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE
��FILS DE L'AUVERGNE QUI \'OYAGEZ...
��(Un dimanche après vêpres, le bon ménager songe à tous les gens du pays qui cheminent au loin de par le monde.)
F/75 de r Auvergne qui voyage::^ sous l'averse
Ou dans la bise et dans le hâle,
Par les grand'routes nationales
Pour les besoins de vos commerces, Les chaudronniers, les rétameurs, les porte-balle,
Les raccommodeurs de faïence, Que les accordéons jouant des airs de danse
Dans les faubourgs au bas des côtes, Vous fassent souvenir de notre terre haute : Les dimanches, ces soirs aux roulements d'oi-age Qu'on dansait la bourrée dans le bas du village. Les fêtes, les marchés, les pèches à mi-cuisse Dans le ruisseau de la truite et de l'écrevisse ; Et tout, le goût du vent, l'odeur des vieilles salles, Le lit à housse rouge et la table où l'on mange. Le gros soleil sur les rochers à digitales. Et ce bruit que faisait la porte de la grange...
Mais vous qui par hasard êtes de là derrière. Ha, souvene:^-vous seulement de Picquolagne,
De Vinchal, du pont de Thiolicre
Et de la petite montagne.
HENRI FOURRAT
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