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ÎIOTES 635

ne pas faire bon accueil à tout ce qui préparc à cette candidature des bases iion sophistiquées ?

ALAIN DESPORTES

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L'EXPOSITION DES BEAUX-ARTS DE DUS- SELDORF.

La ville de Dùsseldorf a oroanisé cet été, dans son ijrand palais au bord du Rhin, une exposition purement alle- mande. Jadis, les expositions de Dùsseldorf ou de Cologne étaient internationales, avec des comités où figuraient un certain nombre de peintres, d'écrivains et de marchands parisiens. — Rappelons la belle exposition organisée en 191 2 par le Somhrhumi à Cologne ; on put y voir de nom- breuses toiles de Cézanne, Van Gogh, Gauguin, Signac, Seurat, Marie Laurencin, Matisse, Picasso.

L'exposition actuelle est éclectique. Elle va de l'acadé- misme et du naturalisme jusqu'à l'impressionnisme, avec Liebermann, Corinth, SIevogt, Uhde, Kohlschein.

La partie la plus vivante est celle consacrée aux fauves d'ici, dont aucun n'a moins de 40 ans. On distingue chez eux deux tendances distinctes, l'une purement germanique, qui remonte au Norvégien Edouard Munck : cérébrale, visant avant tout au contenu spirituel du tableau — et l'autre, rhénane et westphalienne, qui se rapproche de la tradition française.

Les peintres du premier groupe dessinent puissamment avec leurs pinceaux plutôt qu'ils ne « peignent ». Ils sont fort intéressants, ont une renommée énorme en Allemagne où leurs œuvres atteignent de très hauts prix. Kirchner est le plus célèbre d'entre eux, avec Xolde, Heckel et Meidner.

Paula Modersohn, morte très jeune, a vécu à Paris, a subi l'influence de Cézanne sans oublier les bons peintres rhé-

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