trame en est simple et nue. Qu’il conte ou décrive, l’auteur semble toujours craindre de trop appuyer sur une certitude. Pour lui l’homme et la nature ne sont que des mirages et sa passion d’observer n’a d’égale que son scepticisme. Il se garde bien de jamais conclure et, comme ses héros, il se plaît aux sentiments et aux paroles qui se tiennent au bord du silence. Discrétion rare et difficile à pratiquer, que M. Zavie ne craint pas de pousser à l’extrême.
MANDRAGORE, histoire d’un être mystérieux, par J. W. Ewers, traduit de l’allemand par Marc Henry (Edition française illustrée).
L’auteur de ce livre fréquentait les cercles littéraires de la rive gauche, avant la guerre. Il passait pour l’un des meil- leurs jeunes poètes allemands. On ne saurait concevoir une idée favorable de son génie d’après cette Mandragore, éditée, paraît-il; en toutes langues avant d’être traduite dans la nôtre. Est-ce que le français serait moins apte à exprimer ce mélange de satanisme et de sentimentalité : Rops tourné au chromo ? Il faudrait alors remercier les éditeurs de cette traduction française, qui nous donnent l’occasion de faire une constatation aussi agréable, en admettant qu’elle soit exacte, ce qui serait trop beau.
BIBLIOTHÈQUE SCANDINAVE, collection de traductions
des auteurs Scandinaves, dirigée par Lucien
Maury et Paul Desfenilles. I. LA LOGIQUE DE LA
POÉSIE, par Hans Larsson. — IL ELSE, par Kielland.
— III. MADAME MARIE GRUBBE, par Jacohsen
(E. Leroux).
Il y aurait quelque exagération à se plaindre que les litté-