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Page:NRF 16.djvu/295

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UN ROI

��« Je trouve en moi une loi de rébellion et d'intempérance. »

(S: Paul.)

��Ils se plaignaient, et, comme d'habitude, je les écoutais sans rien dire. Il y avait là, sous le bombardement, dans une cave obscure, douze Limousins de trente à quarante ans ; des révolutionnaires évidemment, se méfiant, surtout^ de toute parole pour excuser la guerre ; mais bonnes gens avec moi, leur lieutenant, leur camarade d'enfance et leur voisin des champs.

— « Et toi, Martelou ? » dis-je à un grand sec, fichu comme un épouvantail, toujours muet mais qui, depuis une heure, faisait des confidences à son bidon. Martelou est un ancien maçon de Paris, aujourd'hui petit proprié- taire au Maisonnieux.

— « Bah ! dit-il, la guerre, c'est pas plus râpant que le reste ; je ne gobe pas toutes leurs histoires, mais je m'en fous. Sociales et Bourgeois, je les emmerde tous. C'est tous des types de société. Qu'on me laisse tout seul, je ne demande que ça, moi. Je suis comme vous, mon lieute- nant ; je me suffis à ruminer dans mon coin, et si vous êtes instruit, j'ai ma gnole.

Pour sûr que le jour où ça sera fini, je retrouverai Le Maisonnieux avec plaisir. Je m'y assomme pourtant. Mais il y a de bonnes heures. Vous savez, surtout quand vient l'hiver. Vous connaissez ma baraque, hein ? dans le

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