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512 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

NOTE

M. Eugène Montfort explique dans les Marges que laN. R. F. a coutume d'acheter le silence de ses adversaires et qu'il suffit de l'injurier pour recevoir aussitôt les compliments les plus flatteurs. « Nous avions noté, écrit-il, une attaque parue dans la jeune revue Rythme et Synthèse contre la N. R. F. Celle-ci a sans tarder, du tac au tac, répondu ... en couvrant de fleurs les rédacteurs de Rythme et Synthèse. Nous sommes vraiment hon- teux d'avoir si bien compris et expliqué le jeu... »

C'est dans la note de Roger AUard, sur les Images du Monde de René Ghil, parue dans notre numéro de Décembre dernier, que M. Eugène Montfort croit découvrir les fleurs dont nous aurions, en échange de leurs attaques, couvert les rédacteurs de Rythme et Synthèse. Nous n'enseignerons pas à M. Mont- fort à lire le français; celui de Roger Allard, pour être nuancé et courtois, n'en est pas moins en général assez clair. En écrivant que René Ghil « ce curieux représentant du vieil esprit confusionniste » a trouvé sur le tard de « déclarés disci- ples )) en MM. Charles Cousin et Jamati « dont l'enthousiasme est exemplaire et le prosélytisme désintéressé », notre collabo- rateur ne nous semble pas avoir fait preuve d'une prévenance insolite pour nos agresseurs. Si ces quelques mots ont sufii à les acheter, nous pouvons nous vanter de les avoir eus à bon marché.

M. Montfort serait sans doute plus coûteux à calmer. Nous avons déjà pensé aux moyens. Mais pour le dissuader des venimeuses calomnies qu'une rancune personnelle, vieille de plus de douze ans, lui dicte périodiquement contre nous, nous n'avons pu découvrir le moindre petit compliment à lui adresser.

JACQUF.S RIVIÈRE

��LE GERANT : GASTON GALLIMARD. AUBEVILLE. — IMPRIMERIE F. PAILLART.

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