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"NOTES b 2 I

des notes par Fcruaud Fleuret et Louis P^rm?// (Bibliothèque des Curieux, Collection des Satiriques Français).

C'est M. Pierre Louys qui, le premier, rendit quelque lustre au nom du sieur de Sigogne, que la critique officielle, disent MM. Fleuret et Perceau, « affecta longtemps d'ignorer ». On peut même croire qu'elle l'ignora tout bonnement, comme tant d'autres.

Dans l'excellent « discours préliminaire » de MM. Fleuret et Perceau, qui connaissent mieux que quiconque les satiriques du xvr siècle, le cas littéraire de Sigogne est fort bien élucidé. On y lit notamment ceci : « Sous une forme facile et comme « improvisée, le talent de Sigogne doit beaucoup plus à l'étude « et à la recherche qu'il n'y paraît au premier abord... Dans le « but d'accentuer sa langue comique et de lui donner un tour ce naïf, Sigogne a souvent fait usage de mots déjà vétustés en « son temps, ou qui n'étaient plus employés qu'en province. » Il suivait du reste, en cela comme sur d'autres points (emploi des termes de métier, surtout de volerie et de vénerie'), l'ensei- gnement et l'exemple de la Pléiade.

Il faut souhaiter que d'autres éditions critiques de même valeur nous rendent, dans leur intégrité savoureuse, l'œuvre de nos vieiix satiriques.

Les curieux trouveront dans la préface de celle-ci de curieux détails et d'ingénieuses hypothèses touchant l'assassinat d'Henri IV et le rôle de Sigogne, gouverneur de la place de Dieppe, dans les événements de cette époque,

ROGER ALLARD

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��A LA COMÉDIE DES CHAMPS-ELYSÉES : LE HÉROS ET LE SOLDAT, comédie antiromanesque en 3 actes de Bernard ShaiL', trad. Henriette et Augustin Hamo7i.

LES AMANTS PUÉRILS, de F. Crommelynck.

Il faut soigneusement distinguer chez Bernard Shaw le psy- chologue et le dramaturge. Je me permets de trouver le premier assez médiocre : qu'elle soit optimiste ou pessimiste, une opinion préconçue sur la nature humaine ne peut en aucun cas servir de base à Tinvention des caractères. C'est un fait que

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