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Page:NRF 18.djvu/401

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JAMES JOYCE 395

^ue nous reconnaîtrons, autant à leurs paroles et à leurs traits de caractères qu'à leurs noms, dans ses livres suivants. (La dernière des quinze nouvelles est peut-être, au point ie vue technique, la plus intéressante : comme dans les autres, Joyce se conforme à la discipline naturaliste : écrire sans faire appel au public, raconter une histoire en tour- nant le dos aux auditeurs ; mais en même temps, par la hardiesse de sa construction, par la disproportion qu'il y a entre la préparation et le dénouement, il prélude à ses futures innovations, lorsqu'il abandonnera à peu près com- plètement la narration et lui substituera des formes inu- sitées et quelquefois inconnues des romanciers qui l'ont précédé : le dialogue, la notation minutieuse et sans lien logique des faits, des couleurs, des odeurs et des sons, le monologue intérieur des personnages, et jusqu'à une forme empruntée au catéchisme : question, réponse ; question, réponse.)

��III

��A portrait of the artist as a^young inan '.

Portrait de V Artiste dans sa jeunesse parut, deux ans après^ Gens de Dublin, à New- York, les imprimeurs anglais ayant refusé de l'imprimer ; mais il avait attendu beaucoup moins longtemps et il n'avait pas rencontré les mêmes difficultés.

Dans ce livre, qui a la forme d'un roman, Joyce s'est proposé de reconstituer l'enfance et l'adolescence d'un artiste dans un milieu et des circonstances données. En même temps, le titre nous indique que c'est aussi, en un cer- tain sens, l'histoire de la jeunesse de l'artiste en général, c'^^st-à-dire de tout homme doué du tempérament artiste.

Le héros, — l'artiste — s'appelle Stephen Dedalus :

I. Une traduction française est annoncée.

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