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puleusement définies dans la préface du Cornet à Dés ne souffre guère l’imperfection. Un poème en prose s’il n’est indispensable est par trop inutile. N’empêche que le petit livre de M. Marcel Sauvage contient quelques faits-divers charmants, des symboles ingénieux, de jolies images. Mais le Petit Poucet, pour jalonner sa route, fera bien d’y semer plus de cailloux blancs que de pétales éphémères. paul fierens

LE POÈME ROYAL, par Albert Erlande (Librairie de France).

Je ne sais plus quel poète se plaignait l’autre jour qu’on louât la sonorité de ses vers, comme d’une injure qu’on lui eût faite.

Tel assurément n’est point le souci M. Albert Erlande. Ses alexandrins romantiques ont toute l’amplitude et la vibration

que l’on peut souhaiter. roger allard


GUIDE CHAMPÊTRE, par Gabriel Joseph Gros (éd. du Damier).

Agréable recueil de vers qui ne ment pas à son titre ingénieusement modeste.

Le voyageur qui va de Lhuine à Saint-Jérôme
Suit l’étroite vallée où serpente l’air bleu.

Dirons-nous, avec l’auteur, que « la solitude y prend d’ineffables visages ? » Ou plus simplement, qu’une grâce bocagère y règne facilement sur des paysages aux tons légers et frais, tels ceux qui font le charme de certaines aquarelles d’amateurs ?

Des vignettes gravées sur bois de fil par M. Gimond, dans l’ancienne manière de M. Dufy, ajoutent à ce petit livret un aspect séduisant de rusticité non affectée.

ROGER ALLARD

LE ROMAN

LA MAISON DE CLAUDINE, par Colette (Ferenczi).

Lasse enfin de Montmartre et des musics-halls, des courtisanes flétries et des gigolos trop avides, Colette vient de se replonger dans sa jeunesse verte et pure. Une enfant a surgi,