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Femme qu’il baisa à travers le tablier de cuisine. De vraies larmes sourdaient de ses yeux. Il la dépouillait de ses vêtements. Noualet le dentiste qui avait été l’amant de Sidonie était moins curieux que Tourteau le charcutier. Tous les deux pensèrent qu’il allait la tuer devant eux, mais ils n’osèrent pas même faire semblant de l’en empêcher ; ils se contentaient de trembler de chaque côté de la lampe comme devant le Tout-Puissant. Sidonie voyait son « jugement dernier » entre Noualet le dentiste et Tourteau le charcutier. De temps en temps, le bon Ange Tourteau sur la prière irrésistible des yeux d’une femme en chemise, balbutiait : — « Je ne voudrais pas te déranger, Clodomir… » Enfin, Clodomir furieux vociféra : — « Êtes-vous mes amis ou ses amants ? » Et il se fit un grand silence. La chemise de linon venait de se déchirer du haut en bas : — « Quelle fantaisie le prend ? se disait Noualet. Saurait-il quelque chose ? veut-il me confronter avec Sidonie dans l’appareil d’Adam et d’Eve et nous tuer devant Tourteau ? » Il commençait machinalement à dénouer sa cravate, peut-être pour éviter à Clodomir la peine brutale de le déshabiller, peut-être parce qu’il avait eu l’habitude autrefois de commencer à se dévêtir, quand Sidonie était nue. Mais déjà passaient dans un ouragan terrible deux cuisses connues suivies de deux bottes ferrées. Tourteau était préoccupé par quelques gouttes de sang perdues dans la chevelure d’une femme que le Diable emportait. Sidonie, parmi la macabre danse, était réconfortée à la pensée d’être heureusement propre ce jour-là et si belle, avant de mourir sous les yeux de trois hommes fous.

Quand elle fut à bout de souffle, Clodomir la retourna du pied dans la lumière. Voilà qu’il se penchait une fois encore avec douceur sur le ventre de Sidonie. Comme si « quelque chose » en elle eût mérité des excuses, comme si le sexe en elle avait gémi de ses adultères, il lui murmurait de tendres paroles, il le plaignait ; il le plaignait d’être sous ce cœur et à la merci de la tête. Il lui disait : — « Je n’ai