PETITE FUGUE D'ÉTÉ
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Moi qu'enchantèrent les regrets Et les romans et les romances Maintenant je souhaiterais Des yeux où rien ne recommence.
Quand le goût des baisers anciens Remonte à deux bouches offertes, Chacune entend garder les siens Et veut l'autre nue et déserte ;
Mais ce qu'un jour on a donné Où donc irait-on le reprendre ? Comme on dit au Pays du Tendre C'est macache et midi-sonné.
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��Enfant ! prête-moi ton bandeau, Que je me dérobe à moi-même ! Il n'est pas vrai, je le sais trop, Qu'on soit aveugle quand on aime.
Ne quitte^ pas mes yeux mortels Retenez-les contre les vôtres, Qu'ils ne voient plus terre ni ciel Ni ces destins où je me vautre.
Faites que leurs feux obstinés A votre ingrat et doux service, Meurent enfin comme ils sont nés Rebelles, et pleins de caprices.
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