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RIVAGES.

Ah ! comme je me suis levé ! pour jouir
de mon premier matin en ce pays nouveau.

La mer — auprès d’elle j’ai dormi dans sa rumeur, je me suis éveillé dans sa fraîcheur et son bruit ! — la voici...
et puis la terre ! Les montagnes à découvert règnent sous le ciel pur.

Voici Dehors ! autour de moi l’ampleur du jour ; et je suis debout, regardant, respirant...
O brise marine, courant d’air de l’immensité salubre ! qui satisfait la poitrine, et qui réveille et vivifie.


Je suis debout, je sens les solidités de mon corps, toute ma construction vivante !
Oh circulation de la santé dans mon être !.. Verve physique ! et l’activité naïve de tous mes sens.

Voici Dehors : et j’entreprends mes marches.



Je suis aise, à cette douce place sur le sable, goûtant l’heure qui dure,