— Je t'assure que je n'ai entendu que le commencement,... quand il parlait de confiance et d'amour.
— Il a dit après qu'il fallait beaucoup d'autres choses.
— Mais toi, qu'est-ce que tu avais répondu ? Elle devint tout à coup très grave : —
— Quand il a parlé de soutien dans la vie, j'ai répondu que tu avais ta mère.
— Oh ! Alissa, tu sais bien que je ne l'aurai pas toujours... Et puis ce n'est pas la même chose...
Elle baissa le front :
— C'est aussi ce qu'il m'a répondu.
Je lui pris la main en tremblant.
— Tout ce que je serai plus tard, c'est pour toi que je le veux être.
— Mais Jérôme, moi aussi je peux te quitter. —
Mon âme entrait dans mes paroles :
— Moi, je ne te quitterai jamais.
Elle haussa un peu les épaules :
— N'es-tu pas assez fort pour marcher seul ! C'est tout seul que chacun de nous doit gagner Dieu.
— Mais c'est toi qui me montres la route.
— Pourquoi veux-tu chercher un autre guide que le Christ ?... Crois-tu que nous soyons jamais plus près l'un de l'autre que lorsque chacun de nous deux, oubliant l'autre, nous prions Dieu.
— Oui, de nous réunir, interrompis-je ; c'est ce que je lui demande chaque matin et chaque soir.
— Est-ce que tu ne comprends pas ce que peut être la communion en Dieu ?
— Je le comprends de tout mon cœur : c'est se retrouver éperdûment dans une même chose adorée. Il me