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��LE CLASSICISME ET M. MOREAS

��Confessons-le : nous sommes quelques-uns à avoir trop parlé de " classicisme. " Tant et tant, que le classicisme est venu — mais non point celui que nous attendions. Il nous faut donc en reparler encore... Puisse-t-on nous mieux entendre cette fois !

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��C'était au lendemain d'une période riche et confuse, où vingt énergies contradictoires mon- traient la noble ambition de relever un art tout à fait avili. Le " symbolisme " n'avait rien d'une école : il demeurait pourtant au regard de la foule l'école de l'obscurité — et les bons payaient pour les pires. Ce qu'il renfermait de grandeur, de jeune élan, de subtilité et de force, nous, la génération suivante, nous prétendions le recueillir et le faire fructifier.

Nous ne nous trompions pas en discernant sous tels ornements superflus les éléments d'un pro- chain classicisme, c'est-à-dire de cet équilibre par- fait qui est la fin de l'art et sa suprême réussite.

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