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Page:NRF 5.djvu/103

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l'otage 97

MONSIEUR BADILON. — Cet honneur dont tu honoreras tes père et mère.

SYGNE. — Il est pauvre et tout seul.

MONSIEUR BADILON, vers le Christ. ~ Un autre est plus pauvre et plus seul.

SYGNE. — Apprenez donc, puisqu'il me faut tout vous dire, Père,

Ce que nous avons fait ce matin même, lui le dernier, et moi la dernière de notre race.

MONSIEUR BADILON. — Je vous écoute.

SYGNE, — Cette nuit nous avons engagé notre foi l'un à l'autre.

MONSIEUR BADILON. — Vous n'êtes pas mariés encore.

SYGNE. — Un mariage ! Ah, ceci est plus que tout mariage !

Il m'a donné sa main droite, comme le lige à son vassal.

Et moi je lui ai fait un serment dans mon cœur.

MONSIEUR BADILON. — Serment dans la nuit. Promesses seules et non point acte ni sacre- ment.

7

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