Page:NRF 5.djvu/112

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

I06 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

De cet aveu par qui le pécheur se condamne à mort.

Ah, comme le cœur d'un prêtre frémit, quand ce monstre qui est le frère de Jésus tournant vers lui sa face décomposée avoue par l'orifice de son corps pourri !

Et de même il a sanctifié tout consentement dans le mariage, que deux êtres l'un à l'autre se font l'un de l'autre pour l'éternité.

SYGNE. — Dieu ne veut donc pas de moi un tel consentement ?

MONSIEUR BADILON. — Il ne l'exige pas, je vous le dis avec fermeté.

— Et de même quand le Fils de Dieu pour le salut des hommes

S'est arraché du sein de son père et qu'il a subi l'humiliation et la mort

Et cette seconde mort de tous les jours qui est le péché mortel de ceux qu'il aime,

La Justice non plus ne le contraignait pas.

SYGNE. — Ah, je ne suis pas un Dieu mais une femme.

MONSIEUR BADILON. — Je le sais, pauvre enfant.

SYGNE. — Est-ce à moi de sauver Dieu ?

�� �