112 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE
MONSIEUR BADILON. — Mais non point à travers cette grande rupture à mon côté.
SYGNE. — Jésus ! mon bon ami ! Qui a été tout le temps mon ami sinon vous ? Il est dur maintenant de vous déplaire.
MONSIEUR BADILON. — Mais il est facile de faire Votre volonté !
SYGNE. — Il est dur de me séparer de Vous pour la première fois.
MONSIEUR BADILON. — Mais il est doux de mourir en Moi qui suis la Vérité et la Vie.
SYGNE. — Seigneur, s'il se peut, que ce calice soit éloigné de moi !
MONSIEUR BADILON. — Mais toutefois que Votre volonté soit faite et non la mienne !
SYGNE. — Ah, du moins, 6 mon Dieu, si je Vous abandonne tout,
Et Vous de Votre côté, faites aussi pour moi quelque chose.
Ne tardez pas et prenez ma vie misérable avec 1 le reste !
MONSIEUR BADILON. — Mais toutefois à Vous seul il appartient de savoir le jour et l'heure.
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