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lyS LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

cette affaire d'excuser, précisément "Racine, auteur d'Iphigénie ", ignorent-ils qu'aucune tragédie, pas même Athalie ou Esîher ne le représente plus mal ? Enfin, quand ils le veulent, entre tous, représen- tatif de son siècle, s'avisent-ils que, dans ce siècle, il figure justement la plus extraordinaire excep- tion ?,.. Les génuflexions ne sont pas des réponses, pas plus que la négation toute pure des détrac- teurs... Il est passé le temps du " credo " univer- sitaire ! passé celui de l'excommunication roman- tique ! Qu'on y consente ou non, " le cas Racine ", se pose devant nous, neuf, actuel, urgent, comme une question non encore résolue, à peine débrouil- lée, et qui laisse un vaste champ libre aux exégètes, aux critiques, aux historiens. A cette heure, tous s'interrogent. Ce fut M. Lemaître, l'autre année. C'était hier M. Péguy.C'estaujourd'hui M. Masson- Forestier... Et quelle passion dans leurs livres ! Peut-on rêver pour un artiste, plus de deux siècles après sa mort, un hommage moins convenu .^.. — Si, pour ma part, auprès de La Fontaine, sauve- garde du primesaut lyrique dans la poésie de son temps, j'ai plaisir à placer l'auteur de Béré- nice, figure esthétique maîtresse de l'époque de Louis XIV, je ne saurais continuer, comme ceux-là même à qui j'en fais reproche, de l'invoquer en toute occasion... — que d'abord je n'aie vu bien clair dans l'admiration que je lui voue, dût celle-ci en souffrir quelque peu... Du moins, regagnera-t-

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