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WILLIAM IRNEST HENLEY 265

l'épigramme qui n'est, comme il le dit lui-même, qu'une " demi-vérité " ; par exemple lorsqu'il conclut un essai en disant que " l'aspérité de Landor ressemble à de la stupidité. "

Ses études françaises présentent, extérieurement, la même ordonnance que ses études anglaises ; il campe l'homme et l'œuvre en quelques touches justes qu'il va prendre un peu partout chez les différents critiques français et anglais de son auteur, et puis il conclut. Il faut avouer qu'il connaît assez bien le caractère français pour voir clair dans notre littérature. Pour un Anglais, il sait vraiment bien se tenir sur nos parquets cirés ; et s'il hésite parfois, comme lorsqu'il se demande jusqu'à quel point la "Comédie humaine" est une peinture fidèle de la société française au temps de Balzac, c'est qu'il connaît le penchant,qu'ont en tous les romantiques, à déformer la réalité dans un but esthétique. Mais ce qui l'attire surtout chez nos écrivains, c'est la forme. Il a le mérite de comprendre qu'il est en présence de la plus grande race d'artistes littéraires des temps modernes. Il l'affirme très haut dans la " Note sur le romantisme " qu'il a placée en tête de son recueil de critique d'art (^^ f^iews and Reviews" tome II). La technique de Hugo et de Corot l'émerveille. Mais là encore on voit les limites de son goût et de sa sympathie. Il n'a compris et aimé que la littérature romantique de 1830, et, s'il étudie Rabelais, c'est que Rabelais fut un des

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