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276 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Decamp, Diaz, Troyon, Dupré, Théodore Rous- seau. Sur plusieurs points il suit l'opinion de Baudelaire, qu'il cite copieusement, en français. Ses maîtres du paysage sont Claude Lorrain, Constable et Corot. De même qu'il rejette en bloc l'école réaliste française en littérature, de même il rejette Manet et l'impressionisme ; Rossetti, pein- tre en poésie et poète en peinture, lui semble un monstre, et l'influence de Bastien-Lepage lui paraît dangereuse. Mais il a su apprécier Rodin à une époque 011 notre sculpteur était encore peu connu; il a, du reste, soin de faire remarquer qu'il se rat- tache, par Barye, à la grande tradition française. Et malgré ces tendances réactionnaires, ses juge- ments et ses méthode sont, comme il le dit lui- même, devancé de dix ans la critique d'art anglaise. C'est qu'il prétendait réagir contre la critique ruskinienne, qui n'est rien qu'une série d'agréables dissertations morales à propos de tableaux. Ruskin admirait Edouard Frère parce que celui-ci " pei- gnait avec son âme ". W.E. Henley en fait des gorges chaudes. " Que Turner ait survécu à l'en- thousiasme de M. Ruskin, est un bon argument en faveur de son génie. " Il oppose donc à cette critique saturée de littérature, une méthode d'ap- préciation purement technique, à la manière de Fromentin, et de laquelle le Vélasquez de R. A. M. Stevenson est encore le représentant le plus typi- que en Angleterre.

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