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Page:NRF 5.djvu/452

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446 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

l'été suivant à la Quartfourche tempérait mes regrets de n'avoir su pousser plus loin une aventure que je commen- çais d'oublier lorsque, vers la fin de Janvier, je reçus un double faire-part. Les époux Floche avaient tous deux exhalé vers Dieu leur âme tremblante et douce, à quel- ques jours d'intervalle. Je reconnus sur l'enveloppe du faire-part l'écriture de Mademoiselle Verdure ; mais c'est à Casimir que j'envoyai l'expression banale de mes regrets et de ma sympathie. Deux semaines après je reçus cette lettre :

Mon cher Monsieur Gérard

(L'enfant n'avait jamais pu se décider à m'appeler par mon nom de famille.

— Comment vous appelez-vous, vous ? m'avait-il de- mandé dans une promenade, précisément le jour où j'avais commencé à le tutoyer.

— Mais tu le sais bien, Casimir ; je m'appelle Monsieur Lacase.

, — Non ; pas ce nom-là ; l'autre ? réclamait-il.)

Fous êtes bien bon de ni avoir écrit, et votre lettre a été bien bonne parceqiia. présent la Quartfourche est bien triste. Ma grand^ maman avait eu jeudi une attaque et ne pouvait plus quitter sa chambre ; alors maman est revenue à la Quartfourche et F abbé est parti parcequil avait été fait curé du Breuil. C\st après ça que mon oncle et ma tante sont morts. D'abord mon oncle est mort, qui vous aimait bien, et puis dimanche après ma tante qui a été malade trois jours. Maman n^ était plus là. Tétais tout seul avec Loly et Delphine la femme de Gratien, qui m'aime bien ; et ça été très triste parceque ma tante ne voulait pas me quitter. Mais il a bien

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