PETITS DIALOGUES GRASSOIS 495
Maurice. — Ce n'est que moi, madame Toesca- Sardou, ne vous dérangez pas.
Madame Toesca-Sardou. — Vous ne prenez rien ?... xm petit vermouth, une amére, un verre de bon vin ?
Maurice. — Rien du tout, madame Toesca-Sardou. Je viens vous faire une petite visite en passant. J'entre et je sors.
Joseph, continuant une conversation commencée. — ... Mon voyage à Paris... ah ! bougre ! je les ai épatés, les Parisiens... J'étais descendu chez mon cousin Pamphile, vous savez bien, Pamphile, de la rue de la Roquette...
Marius. — Non, je ne connais pas.
Joseph, s'obstinant. — Mais si, Pamphile, mon cousin... Monsieur, qui vient de là-bas, doit connaître... Dites, monsieur, vous ne connaissez pas ?
Maurice. — Je ne l'ai jamais vu.
Joseph, tenace. — Mais, dans la rue de la Roquette ?...
Maurice. — Je ne sais pas.
Joseph. — Enfin, Pamphile... J'ai fait xm tour le soir... Il y a des magasins, des magasins, des lumières... Moi, ça ne m'épatait pas. Si ils croient m'épater, moi, les Parisiens, avec leurs lumières...
Marius. — C'est ça, ton histoire ?
Joseph. — Tout à coup, je me trouve dans un ras- semblement. C'était un homme qui était tombé sur le trottoir... Un agent de ville arrive et donne des coups de poing dans le rassemblement... Il a voulu m'en donner un... Alors...
Le bel Arsène. — Alors ?...
Joseph, irrité. — Alors ? que vous me dites ?... alors ? que vous me demandez ! Eh bien ! je vous dis : il a
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