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Page:NRF 5.djvu/561

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SONGES 555

et leurs fichus tristes.. Une vieille assise par terre sur de la paille loue un soupirail qui s'ouvre à côté d'elle à des tâcherons qui arrivent. Une fontaine soliloque. Un soldat boit avec emphase au guichet de vitres d'un kiosque, servi par une jeune femme attentive et sérieuse. — Un café concert s'enlève en baldaquin de verre sale contre des fumées d'usines..

Ce soir, tu chercheras la fée et la chanteuse aux carrefours où brillent ses sorties secrètes. Tu les verras tourner dans leur porte à miroirs, avec le chat qui tend sa traîne pour t'ofïrir la double coupe d'un regard où dort quelque philtre de lune..

Oh la douceur de voir un souvenir encore ajouter sa main pâle, avec un bruit de lustre, à toute la guirlande.. Douceur de se promener seul, entre son problème et l'heure attentive, dans cette ville de songe et d'après-midi grise..

�� ��Le boulevard défile et bâille.. Un train crie derrière les haies..

De filles en couleurs fortes cousent et attendent aux portes des bouges. Au bruit des pas noirs qui arrivent, leur regard tourne comme un astre.. Germaine et son amie traînent contre une palissade au bout d'une rue vide, sous le temps couvert..

Souviens-toi des hôtels que ferme à mi-porte une barrière peinte en rouge où tinte un cornet de

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