Page:NRF 5.djvu/688

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

682 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

rigoureusement exact, Blanche aussi est vraie. Le grand Jules, lui, n'existe pas.

Elle a acheté mon livre à Marseille. Je ne lui en avais parlé qu'au moment de son départ et je voulais le lui envoyer. Elle l'a acheté ! Elle m'a écrit que c'était bien vrai, tout lui était revenu, qu'elle avait eu bien de la peine et qu'elle avait pleuré surtout quand je dis que son père était peintre et qu'il est mort des coliques de plomb.

Le plus extraordinaire est ceci : Je l'ai fait con- naître à la petite Marie. Voilà mes deux petites bonnes femmes qui du premier coup se mettent à s'aimer. Marie lui sautait au cou en disant : Je vous aime de tout mon cœur! Elle montait sur le marchepied au moment du départ du train pour l'embrasser encore. Et quand nous revenions elle disait en pleurant : Mon Dieu ! la voilà sauvée ! Et ses larmes à toutes les lettres quand la pauvre gosse Berthe m'écrit qu'elle ne peut pas trouver d'ouvrage ! Elles s'écrivent.

La vente, je n'en ai pas de nouvelles depuis plus de 1 5 jours. Natanson m'a dit que ça allait gentiment, et qu'il y avait 99 chances ^ ^ pour qu'on en tire une nouvelle édition, c'est-à-dire 500, de 1500 à 2000. J'ai eu de vagues compte- rendus dans les journaux, assez aimables mais bébêtes.

�� �