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Page:NRF 5.djvu/81

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l'otage 75

LE BARON TURELURE. — Non pas, mais il faut faire ce qu'on fait.

SYGNE. — Vous vous croyez fort et fin, parce que vous prenez le vent et le courant.

Mais celui-là seul est solide qui s'appuie sur les choses permanentes.

LE BARON TURELURE. — Et quoi de

plus permanent que le changement même }

SYGNE. — C'est en lui que nous fondons notre espérance.

LE BARON TURELURE. — Ce qui est mort. ..

SYGNE. — ...Fait vie.

LE BARON TURELURE. — Mais la vie n'y rentrera pas.

SYGNE. — Ce devoir ne meurt pas que les hommes ont l'un envers l'autre.

LE BARON TURELURE. — N'est-ce point ce que nous appelions " fraternité ? "

SYGNE. — Ce n'est qu'en un seul homme que tout le peuple peut être un.

LE BARON TURELURE. — L'enfantmajeur n'est plus soumis à son père.

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